La reliure romantique
Les gouts esthétiques du mouvement romantique s’appliquent à l’art de la reliure du début du XIXe siècle jusqu’aux années 1850.
Les relieurs cherchent à s’affranchir des décors classiques afin d’avoir des créations plus exressives laissant transparaitre des impressions et des sentiments.
Pour ce faire plusieurs techniques d’ornementation sont mêlées sur une même couverture ; dorure à froid (noircie), à chaud (or), au fleuron, à la plaque, à la roulette… Les fers utilisés sont massifs, tortueux, chargés, emplis de tourments. Inspirés de l’art gothique, ils reprennent les éléments de l’architecture des cathédrales tels les rosaces, les arabesques, les rinceaux… donnant le nom de décor à la cathédrale.
La reliure romantique possède également des caractéristiques techniques reconnaissables. Le dos est plat, sans nerf ou à quatre larges nerfs. Les peaux lisses de veaux ou à grain long de chèvres sont les plus utilisées.
La demi-reliure apparait pour les travaux moins soignés, avec sur les plats peu de cuir, du papier marbré et de petits coins dans les angles.