Louis-Marius Rambert (1903-1934) est un malfrat lyonnais ayant à son actif agressions, vol et proxénétisme. Comme les gens de son milieu, il est tatoué sur divers parties de son corps. En 1932 il est condamné à mort pour un double assassinat. C’est durant sa détention qu’il rencontre le docteur Jean Lacassagne, médecin de prison, criminologue, intéressé par la socio-psychologie des délinquants et le langage de leurs tatouages. À sa demande Louis-Marius Rambert rédige ses mémoires. Sa peine est finalement commuée en travaux forcés à perpétuité mais il décède de tuberculose début 1934. Il lègue au médecin qui avait gagné sa confiance, l’ensemble de ses écrits ainsi que sa peau tatouée. Jean Lacassagne sollicite le relieur lyonnais Albert Guétant pour assembler les documents dans une reliure couverte de la peau tatouée.